Et toi...

Récit et capitalisation dans les organisations coopératives

Accompagnement

« La capitalisation au service de la recherche-action. »

« L’importance du capital immatériel. »

La recherche-action n’est pas synonyme d’une méthode déterminée, il « s’agit de recherches dans lesquelles il y a une action délibérée de transformation de la réalité ; recherches ayant un double objectif : transformer la réalité et produire des connaissances concernant ces transformations ».
Le lien entre recherche action et économie sociale est évident sur les points communs dans les principes, la posture, le cadre idéologique.
Dans la recherche-action, la posture est coopérative : elle se base sur un principe d’égalité, de réciprocité, mêmes valeurs défendues par l’économie sociale. La recherche action c’est par, pour et avec. Il n’y a pas de posture de dominant.

La recherche-action est aussi un fort levier pour articuler politique et opérationnel.

Intention

La capitalisation s’inscrit dans une double dynamique : d’accompagnement et de collecte du patrimoine immatériel.

Pour l’individu : sous la forme d’un temps dédié, permettre de réaliser sa propre maïeutique.
S’arrêter, revenir sur sa propre expérience facilite la mise en relief de l’invisible, de l’indicible parfois.

Pour les structures : faciliter l’appropriation de cet invisible et de ce qui a été réalisé par les individus. La lumière se pose ainsi sur le processus (le chemin élaboré) et sur le pourquoi, les intentions, sur ce qui fait sens.

Pour le mouvement intercoopératif : c’est partir des subjectivités, des spécificités des structures pour en extraire les communs : dans les postures, les valeurs, les chantiers à déployer…
Capitaliser devient alors un levier de recherche : Les modalités d’entretiens abordent des thématiques, testent des hypothèses de travail et offrent une analyse comparée.

« La capitalisation au service de la recherche-action.« 

La Capitalisation, un travail d’historiographe

Le temps de s’arrêter

De se laisser conter, retranscrire, raconter, se raconter.
Ce temps lutte contre son accélération permanente, offre une temporalité ralentie. De celle qui révèle l’invisible, qui nomme l’indicible, et met entre parenthèse l’opérationnalité, l’hyperréactivité et l’urgence.
Cette pause vient inscrire une trajectoire individuelle dans une mémoire collective.
L’histoire de l’organisation s’écrit dans les faits, mais aussi dans les paroles de ceux qui la façonne.
Partir ainsi d’une individualité pour en extraire du commun, voilà un noble objectif.
Ne faisons donc pas l’impasse de l’individuel dans le collectif, tenons compte des particularités des individus, c’est ce qui peut nous donner du commun. L’histoire individuelle est indissociable de ce qui fera le commun.

Ce qui précède l’action

En amont des faits marquants et des actions, la capitalisation parcourt les intentions, les cheminements intellectuels, les élaborations et les visions du monde d’individus qui s’engagent dans sa transformation.
Dans le cadre spécifique de la relation au travail, l’exercice d’écoute et de capitalisation permet entre autres de comprendre ce que l’on réussit à faire au travail, individuellement et en collectif, de transmettre des éléments nécessaires aux personnes confrontées à des situations similaires.

De l’intime au publique

Au démarrage existe le Je. Le parti pris de la capitalisation est ici : le Je est notre porte d’entrée, le témoin de faits, de réalisations, d’hésitations. C’est lui qui rend compte et qui fait advenir.
le Je, avec sa pudeur, se révèle, leurs trajectoires singulières donnant accès aux communs, aux règles, aux “lois”, aux implicites qui feront expérience et faciliteront peut-être la prise en main de leurs successeurs.
Passer par l’intime diminue l’écueil des faux semblants, des jeux d’acteur et des postures politiques.
Croiser les regards construit l’histoire en devenir du monde coopératif. Chaque coopérative, comme un miroir de l’autre, fait advenir l’équilibre entre leurs singularités et leurs similitudes.

Modalités

  • Entretiens individuels sur le récit des parcours et le volet expérientiel de la réalisation des missions, d’un mandat…
  • Entretien semi directif: Trame commune avec des thématiques préidentifiées mais latitude forte laissée à l’interviewé.es.
  • Absence de préparation préalable pour les interviewé.es. La fraicheur et la spontanéité diminue le phénomène d’intellectualisation.
  • Extraction et analyse des thèmes à explorer, formulation d’hypothèses ou de questionnements à mettre en commun.
  • Echange en collectif sur ces champs
  • //volet recherche// (si) Travail sur les champs à explorer et à synthétiser
  • Restitutions :
    • capitalisation écrite des entretiens individuels
    • captation vidéo
    • capitalisation écrite de l’échange collectif
    • //volet recherche// possibilité de publication
Share This